Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Tout votre être vous le dit: “arrête, n’insiste pas, va faire un tour”. Mais la volonté insiste. Elle tient à briser cette résistance, à la contraindre à l’obéissance et à la productivité. Rien à faire, les muses sont absentes, et la partie créative de l’esprit refuse de coopérer.
Dans ces cas-là, il faut céder. Votre ego en prendra un coup, il paniquera à l’idée de ses plans qui ne sont pas respectés, de son ambition qui est rappelée à l’humilité. Il s’en remettra. Ce n’est pas lui qui est aux commandes, il n’est là que pour canaliser l’énergie créative, il n’en est pas la source.
Aller faire un tour veut dire mettre votre corps en mouvement, revenir au concret de la vie, vous étirer, respirer. Cela veut aussi dire sortir du projet et alléger votre esprit.
Dessiner, lire, prendre un café avec un ami et parler de rien, faire du lèche-vitrine, regarder couler l’eau du fleuve, faire du vélo, cuisiner, faire le ménage, étendre une lessive, sont autant d’exemples d’activités qui entrent dans le champ de “va faire un tour”.
Tout ce qui ne rend pas l’attention captive (un film, un jeu vidéo, les réseaux sociaux surchargent les sens d’informations et étourdissent la créativité).
Notez toutes les activités qui mettent votre cerveau au repos et votre corps en mouvement. Listez celles dont vous sortez plus abruti que vous n’y êtes entré.
Chaque liste est différente, unique.
Hiérarchisez les activités, identifiez pour chacune le contexte dans lequel elles sont le plus efficace.
Gardez cette liste à portée de main pour la prochaine fois où vous aurez le sentiment de bloquer, de manquer de concentration ou de précision, où vous buterez contre le manque de structure de votre inspiration.