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Construire une habitude

June 16, 2022 Anael Verdier

Ce matin, je suis allé patiner.

Ce n’était pas une impulsion, c’était le fruit d’un calcul simple, hier soir dans mon lit. Je me suis rendu compte que j’avais passé beaucoup de temps à regarder des vidéos de roller, à m’extasier devant l’aisance des patineurs et leurs figures, à me dire “je veux faire ça”.

Je me suis rendu compte que je voulais “faire ça” mais que j’avais les fesses posées sur ma chaise.

Alors j’ai fait un rapide inventaire : lundi dernier j’étais au skate park, jeudi j’ai été jusqu’à la patinoire en rollers, dimanche, après le stage de nouvelles, j’ai été au parc m’entraîner.

Lundi, rien. Mardi, rien.

“Attention, s’est élevée une voix en moi, à ce rythme-là, tu vas devenir un patineur de salon” — pas parce que je continuerais à m’entraîner entre ma table basse et mon canapé mais parce que je me contenterais de regarder faire les autres.

J’ai décidé que pour progresser, j’avais besoin de pratiquer trois fois par semaine. Pas forcément longtemps pour commencer, mais trois fois.

J’ai décidé aussi que je voulais alterner : un jour de pratique, un jour de repos, parce que je n’ai plus l’habitude du sport et que je sens bien que mon corps (et mon cerveau !) s’adaptent. Je n’ai pas envie de me blesser ou de me dégoûter par excès d’enthousiasme.

Après, c’est devenu mathématique. Sept jours par semaine, trois entraînement entrecoupés de trois jours de pause, si je n’y allais pas aujourd’hui, c’était mort. Là je peux faire mercredi, vendredi, dimanche et je garde mon cap.Alors bien sûr, j’ai entendu plein d’excuses de la part de ma résistance au changement :

“c’est la canicule
— J’irai le matin.
— Je ne suis pas au niveau, je vais être ridicule.
— C’est en m’entraînant que je vais gagner du level et les seuls gens qui pourraient me trouver ridicules sont ceux qui n’ont jamais débuté à quelque chose. Est-ce que leur avis m’importe ?”

etc.

Cet après-midi, je ferai un petit calendrier d’entraînement. Quelque chose de doux, avec de la place pour la négociation, parce que je commence et que j’ai déjà beaucoup de charge mentale, et que je ne veux pas me décourager à cause d’un planning trop rigide.

Le calendrier sera là pour me rappeler du sérieux de mon envie de devenir un “rider“†. Il sera aussi là pour me motiver parce que je mettrai des petites cases à cocher : ☐.

En les cochant j’ancre la réalité de ma pratique. On a trop facilement tendance à balayer d’un revers de la main ce que l’on a fait, à se concentrer sur ce qui reste à faire. C’est une recette pour se démotiver. En prenant le temps de cocher une case ✅, je prends le temps de me dire : “j’ai pris du temps pour cette activité, j’y ai mis de l’intention”.

En regardant la feuille avec toutes les cases cochées ✅ ✅ ✅ ✅… me permet de visualiser mes progrès.

Ce n’est pas parce que je saurai patiner en arrière que j’aurai progressé. C’est parce que j’aurai pratiqué trois fois par semaine que je saurai patiner en arrière. Je n’arrêterai pas de pratiquer parce que je saurai faire un nouveau truc.

Quand les objectifs nous éloignent du but

Oui, ils permettent de rendre nos aspirations plus tangibles mais ils détournent notre attention de ce qui importe et de ce qui fait la différence : la régularité et la constance de l’action.

Si vous voulez des résultats, vous devez être sur le terrain.

C’est valable en roller comme en écriture.

Vous donner l’objectif d’écrire une nouvelle c’est génial, parce que cela cadre vos idées et donne une direction et un sens à votre pratique, mais vous n’arrêtez pas d’écrire parce que vous avez fini votre nouvelle.

Un projet en chasse un autre et chaque jour passé à écrire vous permet de progresser — même si vous ne finissez pas vos projets, même si vous les abandonnez dans un tiroir.

Beaucoup des clients qui viennent me voir viennent avec la frustration des histoires qu’ils n’ont pas écrites. Ils veulent débloquer ce qui les empêche de mettre un point final à leurs livres, comme si finir un livre offrait une résolution.

Comme si tenir l’objet entre ses mains chassait l’envie d’écrire.

Comme si écrire était un problème dont il fallait se libérer et que le livre offrait cette libération.

Mais finir un livre ce n’est qu’une étape dans une trajectoire bien plus vaste. Votre passion est là pour rester. Atteindre vos objectifs, finir vos livres, ne fera que la renforcer. Plus on approfondit un sujet (ici une compétence), plus on découvre de nuances, plus notre perception du sujet s’élargit.

Au début, notre compréhension est très globale. On se dit : “je veux faire du roller” ou “je veux écrire”. Puis : “Je vais me concentrer sur le freestyle” ou “je vais écrire une nouvelle”. On se lance et l’on rencontre des questions que l’on avait pas prévu, des difficultés que l’on n’anticipait pas parce qu’on ignorait jusqu’à leur existence. On ne sait pas encore les nommer, on ne les comprend pas vraiment. Alors on étudie, on se questionne, on en parle à ses pairs, on prend des cours et l’on découvre qu’il y a des couches et des couches et des couches de trucs qui rentrent en compte dans la pratique.

J’emploie “trucs” volontairement, parce qu’à ce stade, le vocabulaire nous échappe, les concepts nous semblent flous, la frontière entre les différents aspects de la pratique paraît mouvante. On ne saisit pas encore bien les nuances, les paradoxes, les superpositions qui font la complexité de la pratique.

Tout cela se précisera avec le temps.

Vous apprendrez que travailler sur les personnages c’est travailler sur l’intrigue et la thématique. Que bouger la mise en scène change le rythme et la clarté et l’expérience du lecteur mais donne aussi un sens différent à l’intrigue sans, pourtant, en modifier le fond.

Au début, cela nous rassure qu’il y ait des catégories imperméables. Cela facilite l’apprentissage parce que cela nous permet d’isoler les concepts et de concentrer notre attention sur un seul aspect du travail. Et on a besoin de cette concentration au début, parce que nous manquons d’efficacité et que nous mettons beaucoup d’énergie sur des choses qui n’en ont pas besoin.

Qui n’en auront pas besoin quand nous les maîtriserons.

J’ai besoin de beaucoup d’énergie pour rouler en arrière parce que je n’ai pas encore intégré la mécanique. D’où part le mouvement ? Comment il s’enchaîne ? Comment il devient fluide ? J’ai compris (intellectuellement) une partie de la théorie mais ça ne m’aide pas. Pas encore.

Il faut dépasser ce cap.

Construire de nouveaux repères, reconnaitre de nouvelles sensations et apprendre à leur faire confiance.

Après, c’est dans le corps. On gagne en automatismes de qualité et l’on peut passer au prochain apprentissage.

C’est cela que permet la pratique, tout en étant sa propre finalité.

Je ne pratique pas pour m’améliorer, je m’améliore pour prendre plus de plaisir à ma pratique.

Et pour cela, 15 minutes quotidiennes suffisent au début. Avec le temps, l’habitude s’ancre et votre capacité d’attention et de concentration grandissant, le temps augmentera naturellement.

Si vous doutez de pouvoir avancer en seulement 15 minutes par jour, j’ai écrit ce manuel pour vous.

Votre progression sera solide si elle est basée sur une pratique régulière

Il y a douze ans, après cinq années de scénario, je n’arrivais plus à écrire de littérature. J’ai reconstruit ma pratique exactement comme j’aborde le roller aujourd’hui : en écrivant tous les jours, en me concentrant sur le texte du moment, en comprenant chaque histoire finie non pas comme une fin en soi mais comme une étape sur le chemin de ma guérison littéraire.

Je n’ai pas lâché. J’ai une feuille avec 52 emplacements, qui correspond aux cases à cocher. Mon objectif était de finir 52 textes (nouvelles, romans, manuels — je ne compte pas les articles). C’était mon programme de rééducation : finir 52 textes, cela m’oblige à concentrer mes efforts.

Si l’on ne finit rien, on se disperse, on ne développe pas la solidité du mouvement.

C’est à cela que servent les objectifs : à isoler un mouvement et à le maîtriser.

Ils ne sont pas le but, ils sont le moyen.

Savoir rouler en arrière. Maîtriser les demi-tours. Les sauts. Les rampes. Les escaliers…

Autant d’étapes vers mon but : me déplacer avec fluidité en milieu urbain, m’amuser, jouer avec mon environnement, prendre plaisir.

Pareil pour l’écriture. Dans quelques semaines sort mon dernier roman, une commande sur les festivals de l’Ouest, coécrite avec Émily Chain pour Ouest France. Ce sera le 48e texte de ma liste.

Chacun m’a rapproché d’une écriture plus facile, plus souple, plus rapide, plus décomplexée.

J’ai déjà commencé le texte 49.

Après les 52 ?

Je continuerai.

Le secret ? Je n’ai plus besoin de la liste. Elle a servi son rôle. Je la regarde rarement mais je continue à la tenir à jour. Quand je la regarde, elle me rappelle le chemin parcouru depuis douze ans. Elle me rappelle ma persévérance, mon évolution, et je sais que c’est grâce à elle que j’écris avec autant de plaisir et autant d’aisance aujourd’hui.

Grâce à elle, c’est-à-dire grâce à ma détermination à ne pas cesser de la remplir, grâce à la vision stratégique avec laquelle j’ai abordé ma pratique.

C’est cela que je transmets dans mes contenus et mes formations, une vision globale, centrée sur la régularité de la pratique plutôt que sur les projets individuels.

✅ À quelle fréquence écrivez-vous ?

✅ Quelle régularité visez-vous ? L’avez-vous inscrit dans votre calendrier ?

✅ Quels objectifs vous êtes-vous donnés ? Au service de quelle expérience de l’écriture sont-ils ?

✅ Quelles astuces employez-vous pour garder votre motivation intacte ? Pour ancrer votre pratique dans votre conscience et ainsi nourrir votre gratitude de prendre soin de votre désir ?

✅ Quel est l’axe de travail que vous pouvez privilégier aujourd’hui pour prendre plus de plaisir à votre pratique ?

Si vous voulez passer un cap en apprenant ma méthode d’écriture de nouvelles, inscrivez-vous au stage que j’organise les 9 et 10 juillet prochains.

Si vous êtes prêt à développer plus de conscience, faire sauter vos blocages, gagner en fluidité par la pratique et finir vos projets sans vous laisser dérouter par tout le blabla de vos petites voix internes, alors rejoignez le Mastermind.

articles, Blog créativité, devenir écrivain, écrire un livre

About Anael Verdier

Anaël Verdier est auteur professionnel et accoucheur d'histoires depuis 2007. Il vous fait passer de l'autre côté du miroir de l'écriture et vous enseigne la mécanique des histoires.
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