Cet article sur la procrastination est la troisième partie d’une série sur la procrastination (part. 1, 2, ,3, 4)
Affiner l’analyse
Rapidement vous réaliserez que, comme il y a plusieurs causes à votre procrastination, votre cerveau – ce petit malin – a prévu différentes formes. Par exemple quand je suis juste fatigué et que travailler plus signifierait flirter avec l’épuisement (physique, créatif, nerveux, émotionnel ou n’importe quel cocktail de tous ceux-là) je suis beaucoup plus enclin à lancer Netflix ou un jeu vidéo qu’à inventer de nouvelles idées.
Là encore, la familiarité est mère de sérénité puisqu’à bien connaître le rapport cause-symptome de votre procrastination, vous pourrez adopter la solution adaptée et plus vite remonter en selle, équipé et préparé pour la suite du voyage.
Quand vous êtes fatigué, la pire chose que vous puissiez faire c’est de forcer. Oui vous réussirez à tenir votre échéance et votre ambition quantitative mais vous le ferez en avançant à grands pas vers le surmenage et son passionnant camarade : le burnout.
Mieux vaut fermer votre ordi, vous abandonner à une session vidéo libre de culpabilité ou mieux, vous coucher tôt et vous réveiller à l’aube avec une énergie créative au max.
La leçon de tout ça, bien plus que de vous encourager à vous écouter davantage c’est que la vie (créative, mais pas seulement) est dynamique. Tout bouge sans cesse: vos circonstances, votre motivation, votre concentration, vos envies, votre clarté, vos idées… Et que vous êtes équipé de deux systèmes pour accueillir ce mouvement.
Le premier, la volonté consciente, aime le contrôle, la stabilité et le passage en force.
Le second, votre système de gestion autonome, aime la maîtrise, l’adaptabilité et une réponse appropriée à chaque situation.
Le rôle de la volonté consciente c’est de choisir, de décider, de définir un objectif et une stratégie d’action raisonnée et de tenir les comptes pour vérifier que vous avancez bien dans la bonne direction. C’est grâce à elle que vous pouvez vous dire, alors que vous démarrez votre quinzième projet de la semaine : “on a peut-être perdu le fil, là, non ?”
Le rôle du système de gestion autonome c’est de gérer tout ce qui demande une grosse force de calcul – le sens de vos histoires, leur structure, vos besoins physiologiques et émotionnels, tout ce qui semble vous arriver de nulle part – et de vous envoyer des idées et des symptômes quand vous vous éloignez de vos besoins.
C’est lui qui dit: “tiens je vais lancer une nouvelle idée parce que là il n’arrive pas à exprimer ce qu’il a besoin d’exprimer sous la forme actuelle”
Nous avons besoin des deux. J’ai l’impression que je fais mon meilleur travail quand ma volonté consciente cadre les idées du système de gestion autonome, quand elle écoute les signaux que celui-ci lui envoie et qu’elle trouve des solutions adaptées qui collent avec le projet en cours.
C’est là, dans cette synergie, que la créativité devient plus fluide, que la frustration (“je suis encore en train de procrastiner”) se change en ressource (“tiens, qu’est-ce que j’oublie de voir sur ce projet ?”).
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